Maints soirs nous errons dans le val

Maints soirs nous errons dans le val Que vont drapant les heures grises. Des pleurs perlent ses yeux d'alises Quand elle ouït les Cydalises De ce dieu que fut de Nerval. Ah ! voudrait-elle en long vol d'or Les rejoindre dans des domaines Plus vastes que les cours romaines Où par d'éternelles semaines La coupe de Volupté dort, Ou bien donc ouvrir son printemps Aux fureurs des fatals cyclones Qui croulent comme des colonnes Parmi les chastes Babylones Du coeur des Belles de vingt ans. Ah ! chère, que ton coeur est beau ! Laisses-y choir des blancs jours lestes Fuis la ville, ignore ses pestes. Tu ne seras près des Célestes Que le plus loin de son tombeau. [Extrait de Virgiliennes]