Soirs d'Octobre

- Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes, chers Saints. - On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints. - Mon âme se fait dune à funèbres hantises. - Ah! donne-moi ton front, que je calme tes crises. - Que veux-tu? Je suis tel, je suis tel dans ces villes, Boulevardier funèbre échappé des balcons, Et dont le rêve élude, ainsi que les faucons, L'affluence des sots aux atmosphères villes. Que veux-tu? Je suis tel... Laisse-moi reposer Dans la langueur, dans la fatigue et le baiser, Chère, bien-aimée âme où vont les espours sobres... Écoute! Ô ce grand soir, empourpré de colères, Qui, galopant, vainqueur des atailles solaires, Arbore l'Étendard triomphal des Octobres! [Extrait de Se Savoir poète]