Vieille Romanesque

Près de ses pots de fleurs, à l'abris des frimas, Assise à la fenêtre, et serrant autour d'elle Son châle japonais, Mademoiselle Adèle Comme à vingt ans savoure un roman de Dumas. Tout son boudoir divague en bizarre ramas, Cloître d'anciennetés, dont elle est le modèle ; Là s'incrusta l'émail de son culte fidèle : Vases, onyx, portraits, livres de tous formats. Sur les coussins épars, un vieux matou de Perse Ronronne cependant que la vieille disperse Aux feuillets jaunissants les ennuis de son coeur. Mais elle ne voit pas, en son rêve attendrie, Dans la rue, un passant au visage moqueur... Le joueur glorieux d'orgue de Barbarie ! [Extrait de Rêve d'Art]