Le Tombeau de Charles Baudelaire

Je rêve un tombeau épouvantable et lunaire Situé par les cieux, sans âme et mouvement Où le monde prierait et longtemps luminaire Glorifierait mythe et gnôme sublimement. Se trouve-t-il bâti colloquialement Quelque part dans Illion ou par le planisthère? Le guenillou dirait un elfe au firmament Farfadet assurant le reste, Planétaire ! Ô cygne inespéré des pays du soleil, Que l'excerpteur glorieux de ton tombeau vermeil Soit maigre et pâle stèle ô Charles Baudelaire. Je m'incline en passant devant toi pieusement, Rêvant, pour t'adorer, un violon lunaire Qui musicât tes vers et iatoulalant. [Extrait de Vespérales funèbres] *Les passages en gras des deux derniers tercets signalent des variantes par rapport à la version des deux derniers tercets du poème du même titre