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Soirée tranquille dans cet appartement de jeune fille. Soirée mystère, soirée songeuse, soirée amour... Soirée câlins, oui, mais dans sa tête, soirée mots doux qu’elle chuchotera demain au creux d’une oreille tout près d’elle. Soirée pénombre, soirée chandelle, et tout près d’elle, dans la pénombre, loin des chandelles, l’ombre d’un doute, mais tout petit, loin des chandelles, dans la pénombre.

L’aimera-t-il? Soirée tranquille, loin des sirènes, soirée fragile, loin des je t’aime, sur un lys blanc, loin des fontaines, couche sa tête, noire et paisible.

Teeshah
23 mars 2001


Une nuit de février... en fait c’était un jour d’avril, mais il faisait si froid tout au fond de son coeur qu’on eut dit une nuit de tempête au début de février... Donc nous disions... Une nuit de février, nuit de tempête, d’orage et de soleil fuyant. Une perle, un oiseau, un merle, en fait, blessé, comme mort, sous une mangeoire. Mort de faim, mort de soif, mort d’avoir tenté... C’était une nuit de février... À la fenêtre, une chandelle éteinte, c’était la nuit, là-bas aussi, à la fenêtre la flamme fût tuée, assassinée, cette nuit de février. Une fillette aux yeux d’azur passait par là, par là, et la fillette aux yeux de marbre, se languissait, de vivre...

Teeshah
9 mars 2001


À mon très cher ami, Nicolas Fagot
De l'autre côté de l'océan, il m'écoute

Là... je suis là, sans papier ni crayon, sans arme et sans mouchoirs. Je suis là, je suis seule, et je vois, là, plus loin, juste là, une ombre, une lumière, un son, une voix, puis une main, qui se tend vers moi. Un do, un si et un sol. Un sol froid sous un soleil de plomb. Une balle... disparaît dans l'espace. Une autre vient rejoindre mon foie. Il était une fois... Boucle de blé dans le vent, sous les yeux attendris d'un renard... un renard apprivoisé. Soumis? Non, mais entouré. Plus jamais seul. Jamais seul, Jamais seul. Une pensée, un souffle, une brise ffffffffffffffffffffffffffffff sur une tige de bambou. Le bambou dont sont faites les maisons fragiles. Fragiles, fragiles comme un songe, douce comme une limace, solide comme toi, comme nous, comme... cent millions de grains de sable qui luttent contre les ravages de la mer... ffffffffffffffffff ffffffffffffffffff Danse, danse petite brise, danse dans le vent qui frise. Souffle, souffle dans mon cou, dort sur sa joue d'enfant, et chuchote... lentement, les petits coeurs des jours d'avant.

Teeshah
25 avril 1999



Couvert d'un limpide voile blanc, sur les ailes d'une colombe, il avait vu le jour, un matin de printemps pluvieux, et tout autour de lui respirait les Anges. Fines et tièdes, les gouttelettes de pure musique ont créé une symphonie silencieuse, pendant que sa maternelle amie le couvrait de ses lèvres de soie noire pour aspirer toute la douceur du moment. Les arbres fleuris et les pierres rondes; ronde d'enfants qui chantent la vie innocente qui éclôtà peine, et les autres... Les autres dispersés et qui chantent faux, il les a pris par la main. Mais déjà, au loin baillait le soleil paresseux, pressé de rendre un plus doux sourire aux étoiles de l'autre monde. Et trop tôt, la lune roussie, hypocrite et cruelle, vint veiller sur ces jeunes âmes pour leur brûler les yeux.

Couvert d'un opaque rideau pourpre, sur les ailes d'un corbeau, il fut mis en terre. Et tous les jours naît une nouvelle Pensée de la funèbre dépouille.

Teeshah
18 février 1999


Dans l'âtre d'un cimetière chéri, un soir il m'a oubliée. Mort près des feuilles jaunies, mon coeur vidé, mon âme pleine. Pleine de joie, pleine de peur, mais vide de mots, de cris, de tourments

Toujours j'ai eu pour toi, doux poète, l'admiration qui te revient, mais jamais toi, poète maudit, tu n'as eu d'égard pour moi depuis ce jour d'avril. Jour maudit...

Teeshah
31 août 1999


Aujourd'hui, jour béni, pourtant dès l'orée du jour, je suis seule. Seule au milieu d'une foule étudiante. L'enthousiasme de début d'année s'évanouira peu à peu, mais à cette heure, ces jeunes âmes avides de savoir et de belles figures courent vers les bancs des années passées. Professeurs dégourdis ouvrant leurs livres poussiéreux, jolies têtes fraîchement lavées, et yeux doux... yeux doux.

De nouveau on se rencontre, coin de rue, coin de mur, de nouveau on se rencontre, minijupe, chemise propre!

Toujours doux, ciel d'azur, viens tirer les yeux des livres, portes-les, oubliés, vers des songes imaginaires.

Teeshah
31 août 1999


Tuer l'adulte en moi. Brûler ces artifices artificiels, ne garder que l'essence de moi-même. Classe dégradante, dégradée, mise au plancher au détour du premier round. Coeur ridé au même rythme que leurs visages.

C'est difficile de garder la vie. Difficile de ne pas mourir. Difficile de faire face à ceux qui meurent sans s'en apercevoir et qui jalousent (inconsciemment bien sûr!) ma jeunesse éternelle. A-t-on besoin, BESOIN écrit en majuscules, de porter des talons hauts pour être intelligent et cultivé? Lorsqu'on enlève son complet, devient-on soudainement un animal? L'habit fait le moine. C'est sottise de dire le contraire. FA-RI-BOLLLLLLLE! Comme dans le patient anglais ils finiront par mourir. Eux. Tous. Et moi j'aurai vécu jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à la dernière fraction de seconde, jusqu'à ce que je sois adulte. Morte. Comme Chateaugaie. Je ne serai JA-MAIS ce traître de Mille Milles. Voque, voque tout le long de la rivière, voque, voque, mon joli, petit bateau. Ou alors on vieillit comme ce capitaine: en passionné. Passionnément jeune. Éternellement cinq ans. Cinqand?

Teeshah
1er octobre 1999


À quoi bon tous ces jours perdus à attendre l'avenir qui jamais ne vient? Pourquoi étudier pour vivre et non pas vivre pour étudier? La littérature en tant qu'elle-même... en tant que texte, qu'âme, que feu qui leur brûle toute leur petite cervelle! Pourquoi pas une passion, une histoire? Pourquoi une critique? Pourquoi répertorier, pourquoi ne pas juste la mettre dans le tiroir de ma mémoire? Les gens sont fous, fous de haine. J'ai envie de tout quitter et de partir,partir la bohème, lire pour lire, vivre pour vivre, mourir pour rien. Brûler mes doigts sur la flamme. Je ne sais plus si je crois au bonheur, Où est-il? Tic-tac, tic-tac, l'eau de pluie coule au fond de l'eau. Je n'écris plus, je suis lasse, mon âme se meurt, bientôt je ne serai plus que cendre, poussière d'âme damnée.

Teeshah
2 octobre 1999

Craque, craque-pot. Crack dans ma tête de folle. Fuis plaisir et viens douce misère. Tous cherchent le bonheur, mais moi? Mois je le fuis. Je n'en veux pas de ce bonheur artificiel. Mourir... Tirer à quatre épingles. Et pin g'laitte. Mort au rat (aux rats?) Aura.

Teeshah
16 octobre 1999