Soirée tranquille dans cet appartement de jeune fille. Soirée mystère, soirée songeuse, soirée amour... Soirée câlins, oui, mais dans sa tête, soirée mots doux qu’elle chuchotera demain au creux d’une oreille tout près d’elle. Soirée pénombre, soirée chandelle, et tout près d’elle, dans la pénombre, loin des chandelles, l’ombre d’un doute, mais tout petit, loin des chandelles, dans la pénombre.
L’aimera-t-il? Soirée tranquille, loin des sirènes, soirée fragile, loin des je t’aime, sur un lys blanc, loin des fontaines, couche sa tête, noire et paisible.
Teeshah
23 mars 2001
Teeshah
9 mars 2001
À mon très cher ami, Nicolas Fagot
De l'autre côté de l'océan, il m'écoute
Là... je suis là, sans papier ni crayon,
sans arme et sans mouchoirs. Je suis là, je suis seule, et je vois, là, plus
loin, juste là, une ombre, une lumière, un son, une voix, puis une main, qui
se tend vers moi. Un do, un si et un sol. Un sol froid sous un soleil de plomb.
Une balle...
Teeshah
25 avril 1999
Couvert d'un opaque rideau pourpre, sur les ailes d'un corbeau, il fut mis en terre. Et tous les jours naît une nouvelle Pensée de la funèbre dépouille.
Teeshah
18 février 1999
Dans l'âtre d'un cimetière chéri, un soir
il m'a oubliée. Mort près des feuilles jaunies, mon coeur vidé, mon âme pleine.
Pleine de joie, pleine de peur, mais vide de mots, de cris, de tourments
Toujours j'ai eu pour toi, doux poète, l'admiration qui te revient, mais jamais toi, poète maudit, tu n'as eu d'égard pour moi depuis ce jour d'avril. Jour maudit...
Teeshah
31 août 1999
Aujourd'hui, jour béni, pourtant dès
l'orée du jour, je suis seule. Seule au milieu d'une foule étudiante. L'enthousiasme
de début d'année s'évanouira peu à peu, mais à cette heure, ces jeunes âmes
avides de savoir et de belles figures courent vers les bancs des années passées.
Professeurs dégourdis ouvrant leurs livres poussiéreux, jolies têtes fraîchement
lavées, et yeux doux... yeux doux.
De nouveau on se rencontre, coin de rue, coin de mur, de nouveau on se rencontre, minijupe, chemise propre!
Toujours doux, ciel d'azur, viens tirer les yeux des livres, portes-les, oubliés, vers des songes imaginaires.
Teeshah
31 août 1999
Tuer l'adulte en moi. Brûler ces artifices
artificiels, ne garder que l'essence de moi-même. Classe dégradante, dégradée,
mise au plancher au détour du premier round. Coeur ridé au même rythme que leurs
visages.
C'est difficile de garder la vie. Difficile de ne pas mourir. Difficile de faire face à ceux qui meurent sans s'en apercevoir et qui jalousent (inconsciemment bien sûr!) ma jeunesse éternelle. A-t-on besoin, BESOIN écrit en majuscules, de porter des talons hauts pour être intelligent et cultivé? Lorsqu'on enlève son complet, devient-on soudainement un animal? L'habit fait le moine. C'est sottise de dire le contraire. FA-RI-BOLLLLLLLE! Comme dans le patient anglais ils finiront par mourir. Eux. Tous. Et moi j'aurai vécu jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à la dernière fraction de seconde, jusqu'à ce que je sois adulte. Morte. Comme Chateaugaie. Je ne serai JA-MAIS ce traître de Mille Milles. Voque, voque tout le long de la rivière, voque, voque, mon joli, petit bateau. Ou alors on vieillit comme ce capitaine: en passionné. Passionnément jeune. Éternellement cinq ans. Cinqand?
Teeshah
1er octobre 1999
À quoi bon tous ces jours perdus à attendre
l'avenir qui jamais ne vient? Pourquoi étudier pour vivre et non pas vivre pour
étudier? La littérature en tant qu'elle-même... en tant que texte, qu'âme, que
feu qui leur brûle toute leur petite cervelle! Pourquoi pas une passion, une
histoire? Pourquoi une critique? Pourquoi répertorier, pourquoi ne pas juste
la mettre dans le tiroir de ma mémoire? Les gens sont fous, fous de haine.
J'ai envie de tout quitter et de partir,partir la bohème, lire pour lire, vivre
pour vivre, mourir pour rien. Brûler mes doigts sur la flamme. Je ne sais plus
si je crois au bonheur, Où est-il? Tic-tac, tic-tac, l'eau de pluie coule au
fond de l'eau. Je n'écris plus, je suis lasse, mon âme se meurt, bientôt je
ne serai plus que cendre, poussière d'âme damnée.
Teeshah
2 octobre 1999
Craque, craque-pot. Crack dans ma tête de folle. Fuis plaisir et viens douce misère. Tous cherchent le bonheur, mais moi? Mois je le fuis. Je n'en veux pas de ce bonheur artificiel. Mourir... Tirer à quatre épingles. Et pin g'laitte. Mort au rat (aux rats?) Aura.
Teeshah
16 octobre 1999