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Mon premier poème...

Dans la nuit noire, à peine éclairée par la lune et ses soeurs les étoiles, une jeune fille songe. Une rose offerte, un tendre baiser, avaient suffit à faire battre son coeur de nouveau. Son odeur l'enflamme, le contact sur sa peau l'achève. Un sentiment unique, magique, romanesque s'empare de tout son corps à sa seule vue. Puis soudain, son coeur se brise en des milliers d'éclats de verre, une douleur intense la fait souffrir atrocement, à en mourir, car celui qui un jour lui a offert cette rose n'est plus sienne...

Teeshah
7 août 1997


Vous, demoiselles célestes qui ensorcelez mes nuits, pourquoi vous faites-vous si timides ce soir? Chez vous je cherchais un peu de réconfort, un peu d'écoute, mais rares sont celles qui ont répondu à mon appel. Les lumières de cette cité s'imposent, croyant tout à coup pouvoir surpasser votre éclat, et un épais nuage de fumée abîme l'étincelance de quelques-unes, les faisant fuir cette nuit. Une seule semble se démarquer de vous toutes... Elle brille, brille, tel un diamant dans le firmament. Elle est là, elle écoute, elle me tend doucement son oreille. Elle m'appelle, me tend les bras, et m'offre son réconfort. Cette petite perle, je sais qu'à plusieurs lieues d'ici, un homme la contemple aussi. Cette seule pensée fait revivre mon coeur, le cicatrise lentement. Petite étoile, quand viendra le jour où tu me feras connaître tes soeurs dans toute leur splendeur? Il me tarde tant de vous rencontrer, déesses de mes nuits, et quand ce jour viendra, je vous remercierai du plus profond de mon âme en vous prenant pour muses, chères princesses. Vous serez alors celles qui guideront ma plume sur ce simple papier pour créer enfin des oeuvres dignes de votre splendeur...

Teeshah
7 août 1997


Jamais le poète ne sera heureux. Toujours il sera en quête de la perfection, de l'impossible. Il regarde vers les étoiles, et son unique désir est de les cueillir une à une. Il souhaite une vie remplie de romantisme, de beauté, et surtout de poésie. Il veut pour tous la paix, il rêve d'Idéal. D'une sensibilité excessive, il s'émeut à la vue d'une rose, d'un coucher de soleil ou d'un enfant. Pour lui, l'enfant représente la pureté, l'imaginaire, la douceur et l'innocence. Toujours il souhaite demeurer dans ce monde magique. Il pense, en quasi permanence, à son monde où tout serait perfection, beauté et magie. Seulement, quand il se réveille et qu'il découvre que tout n'est que calcul, hypocrisie et haine, il sombre dans une dépression profonde d'où il ne pourra sortir qu'en retournant dans son monde, son dreamland, que tous semblent ignorer... Comme le poète je suis, ou plutôt comme lui j'aspire à devenir. À une toute autre époque j'appartiens. Toujours j'ai été dans les nuages, jamais je n'ai quitté mon coeur d'enfant. À maintes reprises le démon a tenté de me le reprendre, mais toujours en moi une parcelle de rêve demeure, rêve que je tente chaque jour de reconquérir. Mes plus grands obstacles restent la vie et mon amour car tous deux aspirent pour moi à une vie adulte où toute fantaisie est impossible. Qui aurait cru qu'un jour mon coeur rivaliserait avec mon rêve d'idéal?

Teeshah
31 août 1997


Regarde-toi jeune fille! Vois ton reflet dans la glace! Vois l'image qu'elle reflète... Est-ce bien celle qui te représente? Qui es-tu? Montre-le vite au monde entier et laisse ces artifices inutiles! Tu t'éloignes peu à peu de ton idéal, de ton rêve d'enfance infinie et tu tombes lentement du côté adulte, rationnel et hypocrite. Tes yeux se mouillent à cette idée mais sèche-les vite car tu peux faire chemin inverse. Écoute tes rêves, suis-les jusqu'au bout. Tu répliques que ton coeur t'en empêche, alors choisis: amour ou rêve? Tu ne pourras vivre avec les deux, fillette!

Teeshah
31 août 1997


Rien ne va plus... La bille est lancée. Ainsi va la vie: le hasard, une malchance et tout se brouille. La bille tombe, roule, et tombe encore. Elle tombe dans un abîme d'où personne n'est jamais revenu. Autour d'elle, tout est sombre, autour d'elle, là-haut, la lumière n'est plus. Tout au-dessus d'elle planent l'hypocrisie, la haine et un monde inconnu. Toute seule, elle tremble de froid, elle crie, mais seul son propre écho infini daigne lui répondre. Bientôt, elle désespère, et sans voix ni force, elle meurt... Faites vos jeux, rien ne va plus!

Teeshah
25 octobre 1997


Les secondes comme les heures semblent avoir au pied un lourd boulet. Peu à peu, elles avancent, mais pénible est leur voyage. Les enjouées d'autrefois doivent à présent purger leur peine, coupables de quelquefois faire la course dans des moments de folie. Les enfants dans les parcs, les rêveurs sous les arbres et les hommes en habits toujours pressés ont enfin trouvé leur bouc émissaire... mais à quel prix? Me voilà à présent lasse d'attendre, lasse de le voir là-bas qui vient à l'horizon mais qui est toujours si loin! Je voudrais l'aider, le prendre par la main ou mieux encore le porter dans mes bras pour qu'enfin il revive, mais trop fier, sans cesse il refuse et me voilà moi-même condamnée... à attendre.

Teeshah
25 octobre 1997


Éprise de cette machine à rencontre, tu la laisses guider toutes tes émotions. Le plus clair de ton temps est mis à la poubelle, essayant désespérément de t'y brancher. Quand un son difforme t'indique qu'enfin la connexion est faite, tu devrais voir le sourire qui sur tes lèvres se dessine! Tes amis sans visage prennent dans ta vie beaucoup trop de place, laissant enfants et parents dans l'ombre. Sans bruit, tu envahis mon espace, tu t'installes et y amènes avec toi tous ces êtres qui de partout se poussent pour y entrer. Moi, trouvant à peine de l'air respirable, je dois quitter vers d'autres espaces, d'autres contrés où je serai seule, seule avec cette plume et ce cahier.

Teeshah
5 novembre 1997


Souffle, souffle le vent et tourbillonne! Souffle, et sur ton passage emporte ce spectre d'antan. Je l'entends déjà qui me murmure: «Je suis là!» Puis, tous ses démons, ceux qui hantent son âme depuis toujours et qui l'ensevelissent dans le brouillard me le reprennent. Mystère qui depuis trois lunes me hante, sauras-tu un jour voir le soleil? Sauras-tu te dévoiler, répondre à mon appel et quitter ceux qui de leurs mains affreuses te gardent loin de mon âme? Voilà que ces voix se taisent enfin... Je serai en paix cette nuit...

Je songe parfois à nos rencontres d'autrefois, à nos échanges sans fin et à la distance, notre pire ennemie. Des vers échangés, des confidences, enfin une autre âme qui nous ressemble! Celle qui sait notre monde, qui connaît ce que nul ne comprendra jamais. Souvent, de longs silences qui n'en finissent plus, parsemés de soupirs parfois et ma voix, ma voix que tu ne te lassais plus d'entendre. Mais surtout, tes promesses et ta poésie que jamais je n'ai entendue, celle dans laquelle tu parlais de tous ces moments. Serait-ce la fin de ces symphonies silencieuses?

Teeshah
6 novembre 1997